Marie-Hélène Gobbo
Née en 1990, à Clermont-Ferrand. Vit et travaille à Lyon.
Ce que j’appelle des déclinaisons, ce sont des « copies de copie » qui deviennent une sorte de réduction à des signes, sans référent spécifique, ne cherchant pas l’illusion mais l’évocation. Cela parle du rapport entre la déclinaison et l’original, en remettant en question une forme de hiérarchie en donnant une ouverture pour l’autonomie de la déclinaison. Elles sont des éléments à part entière, qui peuvent être vus de façon autonome et qui ont en eux des qualités que les originaux n’ont pas.
La manière dont les gens se réapproprient un environnement normé de façon quelquefois incongrue et décomplexée, est, je pense, le biais par lequel ces éléments peuvent s’extraire de leur référence pour apporter quelque chose d’autre, qui tient du perméable, du jeu… Ce sont des symboles d’une contemporanéité, d’une façon de vivre et d’une certaine liberté face à des originaux fétichisés. Essentiellement, mes pièces parlent de ces manières de faire, d’éléments tenant du vernaculaire, du fait-main et du non-façonnage.
Ces formes oscillent entre deux états, elles portent en elles un double codage, comme les copies, qui sont à la fois elles-mêmes, mai aussi le référent auquel elles renvoient.
Je mène ainsi des questionnements sur les usages seconds qui se rapprochent de ceux des copies à grande échelle, où l’on perd leur signification originelle pour créer une forme hétéroclite.
Ces formes d’un familier qui devient étrange.